Benjamin Hatcher — Profil du chorégraphe

Benjamin Hatcher (par Michael Slobodian)

Benjamin Hatcher (par Michael Slobodian)

Vivant dans une époque marquée par la surconsommation et la valorisation à outrance des besoins matériels, Benjamin Hatcher répond à cette réalité par son questionnement sur le sens de la vie. L’art est pour lui une source qui émeut, qui fait réagir et éveille la conscience. Son oeuvre chorégraphique se veut un tremplin qui élève l’esprit et nourrit l’âme. Son travail d’observation de la réalité a pour but de faire réfléchir et de provoquer le changement. Il crée des pièces imprégnées d’espoir, de profondeur, de spiritualité avec l’espoir de toucher les cœurs par le biais de la danse.

Né à Toledo en Ohio, Benjamin Hatcher déménage à Québec à l’âge de huit ans et étudie à l’Académie des Grands Ballets Canadiens. Il poursuit sa formation en ballet à l’école secondaire Pierre Laporte, puis à l’École supérieure de danse du Québec. De 1983 à 1986, Benjamin Hatcher effectue des tournées à travers le Québec et l’Ontario avec le Ballet Shayda. En 1987, il entre aux Grands Ballets Canadiens, où il interprète des rôles majeurs du répertoire de la compagnie. Parallèlement, de 1998 à 2003, Benjamin Hatcher danse pour Jean-Pierre Perreault dans les œuvres Eironos, Les ombres, Les Années de Pèlerinage, L’exil-l’oubli, Nuit et Les petites sociétés. En mai 2001, Hatcher quitte Les Grands Ballets Canadiens de Montréal pour se consacrer principalement à la chorégraphie et à l’enseignement. Benjamin a créé son premier ballet à l’âge de 16 ans. Il a créé plusieurs œuvres de commande : Que ton cœur s’apaise (2001) pour le gala « D’Amour et de Danse », Un certain laisser-faire (2002), The Beatles Go Baroque (2003) et Les habits neufs de l’empereur (2004) pour le Ballet Jörgen Canada; Om Namaha (2003) pour Les Sortilèges; Harem, lever les voiles (2005), co-produite avec le Festival du monde Arabe. Pour des artistes solo : All is Mended pour Andrea Boardman, In trance as mission pour Jason Shipley-Holmes (présentée en tant qu’artiste invitée aux Ballets Jazz de Montréal) et Dans l’intime de ma chair pour Véronique Julien. Il a également chorégraphié pour l’Ottawa Ballet, et les Grands Ballets Canadiens de Montréal.

En 1998, Benjamin Hatcher reçoit le premier prix dans la compétition chorégraphique du Festival des Arts de Saint-Sauveur, pour sa pièce De l’argile de l’amour, je t’ai façonné. Il revient l’année suivante à titre d’artiste en résidence. Il crée alors une nouvelle œuvre pour dix danseurs intitulée Taslim, inspirée d’images de conflits armés et fort appréciée de la critique lors de la première en août 1999. Il se rend en Bosnie-Herzégovine, pour présenter cette oeuvre sur grand écran en 2004. En 2002, Benjamin Hatcher est récipiendaire du prestigieux prix chorégraphique Clifford E. Lee, du Centre des Arts du Banff Centre en Alberta, ce qui lui permet de créer l’oeuvre Covenant en résidence dans ce lieu.

En mai 2007, il est metteur en scène pour la production Super de l’École Nationale de Cirque.

En février 2008, Âme, sa plus récente création chorégraphique connaît un succès retentissant à la Rotonde à Québec et par la suite en septembre 2008 au Gésu à Montréal

Benjamin Hatcher est un membre actif de la communauté artistique de Montréal. Membre du Regroupement québécois de la danse et de l’Union des artistes, il s’implique en participant à diverses tables de concertation où il est convié. Sa philosophie de travail en est une de transmission des connaissances. Il accepte volontiers de dispenser des ateliers en gestion de carrière, est souvent professeur invité et fait partie du corps professoral de l’École Nationale de Cirque à Montréal. Il donne également des ateliers chorégraphiques à base régulière de même que des stages en technique de travail de partenaires.